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[14 -18] L'Afrique du Nord dans la Grande Guerre
Accueil > Guerre > L'Afrique du Nord et la Première Guerre Mondiale > Algérie, Maroc et Tunisie
Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit les nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
Algérie, Maroc et Tunisie

Turcos
Au moment de la déclaration de guerre, beaucoup pariaient sur une guerre courte, dont le sort serait joué en quelques semaines, quel qu’en soit le vainqueur. Une hypothèse qui n’incitait pas à procéder à des recrutements en terres lointaines. Mais d’autres, moins optimistes, considéraient que nul ne pouvait avec certitude prévoir la durée des combats. L’histoire leur donna raison.
LE RECRUTEMENT
En France, malgré des oppositions, on entreprit d’accélérer le recrutement en outre-mer et notamment en Afrique du Nord. Au total, 270 000 combattants magrébins seront mobilisés dont 180 000 en Europe sur la durée du conflit. Résistances en Algérie, principalement dans les Aurès, et en Tunisie, révoltes et guérilla au sud du Maroc, obligent toutefois la France à rester vigilante et conserver un contingent en Afrique du Norden particulier sur le sol marocain.
Le plus gros du des troupes d’Afrique du Nord est fourni par l’Algérie. Selon Mangin, « l’appel de la classe 14 et la mobilisation des anciens tirailleurs fournirent 64 000 hommes pour les années 1914 et 1915 ». 176 000 hommes au total seront recrutés en Algérie.
Le Maroc fournit 20 000 hommes au début de la guerre et 34 000 sur la durée du conflit La Tunisie, soumise au service militaire obligatoire donne 30 000 hommes en 1914/1915 et 50 000 au total.
Outre le recrutement militaire, la France a également besoin de remplacer les hommes aux champs et dans les usines. 80 000 travailleurs pour l’Algérie, 14 000 pour la Tunisie et 35 000 pour le Maroc sont recrutés.
Les chiffres varient selon les sources et Yvette Katan Bensamoun dans son ouvrage le Maghreb paru en 2007 avance le chiffre de 450 000 algériens, militaires et travailleurs confondus, soit « près d’un dixième de la population totale ».