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Les régiments engagés

Régiment de tirailleurs

Régiment de tirailleurs

« L’armée d’Afrique » n’est pas un terme administratif officiel. Il est passé dans le langage courant au cours du XIXème siècle après avoir été utilisé pour désigner le corps expéditionnaire d’Alger, et s’applique principalement à l’armée d’Afrique du Nord. Il englobe des unités militaires européennes, opérant en Afrique, comme les zouaves, et des unités militaires africaines, comme les tirailleurs et les spahis.

L’armée d’Afrique comprend, entre autres, 9 régiments de tirailleurs algériens et cinq régiments de spahis algériens lors de la déclaration de guerre. Les 4ème et 8ème régiments sont exclusivement tunisiens, de même que le 4ème de spahi.Les 6ème et 7ème régiments de spahis seront crées en août 1915. Les spahis, mot d’origine turque, sont des unités de cavalerie, spahi signifierait cavalier.

En 1918, quatre nouveaux Régiments de tirailleurs algériens sont créés : le 5ème RTA (le 5ème Tirailleurs est crééen tant que RTA après avoir été dispersé dans d’autres unités en 1914) le 10éme RTA, le 11ème RTA et le 13ème RTA. D’autres régiments sont constitués en 1918 ( mais juste avant ou juste après l’Armistice et ne participent pas aux combats).

Au Maroc sont constitués deux Régiments de Marche de Tirailleurs Indigènes,regroupés dans la brigade de chasseurs indigènes ou « brigade marocaine » du général Ditte. Ils seront rebaptisés le 1er janvier 1915 Régiments de Marche des Tirailleurs Marocains (RMTM). Le deuxième régiment servira d’unité de réserve en France puis combattra sur le front d’Orient à compter de 1917.Avec les tabors du Sultan du Maroc, on crée des régiments de chasseurs indigènes, qui deviennent le 1er janvier 1915 le Régiment de Marche des Spahis Marocains. Une deuxième unité est en réserve au Maroc.

On crée également des Régiments de Marche Mixtes de Zouaves et de Tirailleurs (RMZT). La mixité concerne les bataillons et non les hommes. Un régiment mixte comprend  des bataillons de Zouaves et de Tirailleurs.En vérité, la configuration des divisions, des brigades, des régiments, évolue en permanence, au fil des combats, des pertes qui s’ensuivent, et des développements du conflit. De nouveaux régiments sont créés, certains changent d’appellation. C’est un chassé croisé de bataillons qui passent d’un régiment à l’autre.

Par ailleurs, les confusions sont faciles, ainsi la Brigade Marocaine du général Ditte, constituée de marocains, ne doit pas être confondue avec la Division Marocaine constituée uniquement de zouaves, de légionnaires et … de tirailleurs algériens, dont un régiment, le 4ème RTA est formé de combattants tunisiens.Ainsi, un soldat tunisien appartient à un régiment de tirailleurs algériens, unité de la division marocaine. Il faudra attendre février 1918 pour qu’un régiment marocain, le 2ème RMTM, soit incorporé à la division marocaine. Par ailleurs, le 1er Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc ne compte dans ses rangs que des européens ; c’est le lieu de sa création qui justifie son appellation. Bref le nom des régiments et divisions ne suffit pas à renseigner sur la nationalité ou l’origine de ses soldats.

Au total, 32 des 40 bataillons de tirailleurs algériens sont envoyés en France, 6 demeurent au Maroc et 2 en Algérie. Selon le général Mangin, on comptait à la fin de la guerre 83 bataillons de tirailleurs algériens tunisiens et 12 de tirailleurs marocains.

Une nouba est une formation musicale qui interprète principalement des morceaux de musique arabe, tirés du folklore. Bien que non officielles, notamment à l'époque de la Grande Guerre, elles sont autorisées dans les régiments de tirailleurs et participent à  la vie militaire.Collection agence Rol - Gallica